Tranquillité, astuce, récompense...

Libre

L

S

détaché

attirant

I

« Salut ma belle, dis moi, n’aurais-tu pas ton paquet de cigarette sur toi ? »

O

soumise

récompense

« Pas tout de suite… »

E

U

moment de douceur

Effy Stonem, un sac posé sur son épaule gauche, avançait, droite comme un i et d'un pas assuré à travers les couloirs du Centre où les élèves se pressaient en mini groupes. Souvent, on l'arrêtait, on venait lui parler. Sans écouter vraiment se qu'on lui disait, la jolie jeune fille préférait regarder les lèvres de ses interlocuteurs bouger plutôt que d'entendre réellement ce qu'ils avaient à lui dire. Parfois elle saisissait quelques mots pris au hasard : ami - trompé - scientifiques - beaaaaauuuu - toi - je - moi - moi - moi. Elle n'en avait que faire de ces mecs qui sautaient sur elle pour lui demander de sortir avec, qu'elle était magnifiques, que ses yeux les faisaient rêver blablabla et ces petites poufs qui, croyant être sa meilleure amie car elles aussi étaient "populaires", venaient lui parler de leurs copains qui allaient les larguer deux jours plus tard, une fois qu'ils auraient eut ce qu'ils voulaient, ou qu'ils n'avaient justement pas eut pour les nones. Jeunes en chaleurs qu'elle avaient retrouvé une époque dans son propre lit.

Enfin, la jeune fille traversait les couloirs à la recherche de calme. Les salles de cours étaient toutes utilisées ; il faisait trop froid pour rester dans le jardin, le grenier était maintenant le repère d'Alec Olsen et le vieux bureau, à certains bruits entendus, devait être occupé par un couple. Il ne lui restait donc plus qu'une seule solution : ~~la manifestation~~ la bibliothèque. Au pire, elle y trouverait quoi ? Minnie Mouse aux grandes lunettes qui, le nez plongé dans ses bouquin, s'en irait au moindre ordre de la belle, ou son copain binoclar qui, rêvant d'elle toutes les nuits, s'en irait aussi, rouge de désir.

Poussant les portes en bois de l'endroit, elle balaya la salle d'un bref regard. Personne. Ni Minnie, ni Mickey. Seule, restait la bibliohèquaire, vieille femme aigrie dont un filet de bave menaçait de sécouler de sa bouche entrouverte, tant son sommeil était profond. La scène fit sourire Effy. C'est alors qu'une odeur familière vint chatouiller ses narines : celle du tabac. Mon Dieu, quelle aimait cette odeur ! Elle avait réussi à en taxer une ce matin à un charmant jeune homme, mais rien que le parfum qui emplissait la pièce réveillait en elle le désir de fumer. Suivant l'odeur, elle trouva enfin sa source. Elle émanait d'un jeune homme qu'elle connaissait relativement bien pour traîner avec lui, sans pour autant être réellement son ami.

Dit elle poliment avant de se rapprocher dangereusement de lui. Le paquet toujours ouvert à la main, le garçon savourait sa clope fraîchement allumée ; il était beau, ça elle ne l'avait jamais nié, et classe. Son paquet, il avait dut le voler à une jeune fille en fleur, trop bête pour se rendre compte du subterfuge du garçon. C'était avant tout pour ça qu'elle l'appréciait : il se servait de ses atouts pour parvenir à ses fins. Quand on était beau, pourquoi ne pas s'en servir ?

Se penchant vers lui, Effy fit une bise sur sa joue, profitant ainsi pour lui piquer une des cigarettes. Se poussant ensuite avec un sourire, elle s'assit, dos à l'étagère et sortit son briquet. La flamme atteint le bout de la clope et la fumée coula dans la gorge de la belle brune. Reposant ses yeux d'un bleu électrique sur Sidney, elle lui fit un sourire en coin. Et dit, se justifiant avec amusement de son geste :

H

à peu près

I

J

voulait

« Effy, bien le bonjours »

I

S

« Dans le mil, je ne vais pas prendre de risque et perdre mon temps en achetant moi même un paquet, je laisse se plaisir à mes

, bien évidemment. »

I

amies

« Je profite des autres, et toi tu profites de moi, c’est assez ironique tu ne trouves pas ? »

I

L

Sidney n'avait rien dit pour la clope qu'elle venait de lui piquer... encore une fois. Après tout, il fumait gratuitement grâce à la horde de groupies qui le coursaient sans arrêt dans les couloirs du Centre. Pas étonnant qu'il soit venu se réfugier dans la bibliothèque : les poufs n'y rentraient jamais... à croire qu'elles avaient peur des livres... ou qu'elles ne savaient pas lire. En effet, leurs cahiers et livres de cours leurs servaient, non pas à étudier, mais à s'envoyer des mots qui les faisaient pouffer de rire ( tiens, elles portent bien leur nom xD ). Effy détestait ce genre de filles et leurs homologues masculins. Mais ils pouvaient toujours servir comme c'était le cas ici. Il ne suffisait que d'avoir une belle gueule et un beau corps pour qu'ils soient tous à vos pieds. Ridicule. Et niveau physique, Sidney se rapprochait de l'Apolon avec son visage d'ange qui cachait cependant le démon manipulateur qu'elle connaissait. Lui comme elle jouaient au même jeu, ils étaient pareils sur cette piste : "Tout ce qui à deux jambes et un semblant de cerveau peut et doit être utilisé à son profit". Personne n'échappait à cette règle pour eux. Soit tu domines soit tu te fais bouffer, petit à petit. Sa pouvait être aussi bien pour tes clopes, pour tes cours, que tu leur face tes devoirs, leur donne a bouffe à la cantine, leur laisse ta chambre vide à l'internat, ton corps... tout ce qui pouvait avoir un semblant de valeur aux yeux d'Effy devait être utilisé. Ce que vint confirmer la réponse de Sidney.

Elle profitait de lui ? Oui, mais à petit feu car elle avait tout de même un semblant de respect pour ce garçon qui jouait à la marionnette avec tous les faibles d'esprits du centre. Cependant, elle n'était pas sans savoir qu'il lui rendait l'appareil à merveille. Les deux se ressemblaient tellement, pourquoi serait il resté avec elle si souvent si ce n'était pour quelque chose d'elle ? Elle ne savait pas quoi par contre. Un magicien ne révèle jamais son tour. Sidney ne révélerait pas ses envies. Elle c'était souvent questionnée sur ce qu'il lui voulait : drogue ? alcool ? sex ? Cassie ? Cette dernière idée lui était venue depuis peu. Rien qu'à voir le regard qu'il posait sur elle on devinait un semblant d'attachement, rien à voir avec ce regard de désir qu'il lui lançait à elle. Elles étaient jumelles, et même si certaines points n'étaient pas parfaitement similaires, elles restaient tout de même les mêmes. Comme des clones physiques.

Effy tira une nouvelle latte et entrouvrit légèrement la bouche, laissant se déverser la fumer qui s'enfuyait vers le plafond avant de s'évaporer. Effy eut un sourire léger quand elle entendit le ronflement emis par la bibliothèquaire. *sale vieille va* Enfin, son sommeil profond les laissait avoir la paix pendant quelques heures au moins. C'était souvent qu'Eff' venait fumer un join ici ou se prendre un raye. Bien à l'abri des regards des autres, détenus comme scientifiques.

Se relevant sur ses genoux, la jeune brune se glissa jusqu'à Sidney, faisant glisser les jambes du garçon afin de se mettre sur lui, son visage près du siens, assez pour sentir son souffle contre sa peau nue. Une main sur la joue droite du garçon, elle continua sa phrase :

Effy tira une latte et pencha sa tête en arrière pour éviter à Sid de se recevoir la fumée dans le visage, puis elle revint vers lui, posant ses yeux dans ceux de son compagnon.

(Rah j'adoooore <3)

A

S

« Je suis un ange, moi ? »

L

S

L

F

« Peut-être que je te désire avidement, tout simplement… »

seule

autre que Cassie

(J'avais fait un sujet énorme et je l'ai effacé sans faire exprès, dégouté ><)

La présence d'Effy sur le jeune homme semblait le mettre mal à l'aise... Non, se n'était pas le mot. Il avait toujours cet air calme, ses yeux, plongés dans les siens ne laissaient paraître aucune gène, aucun malaise... plutôt de l'envie et du désir. Sans amour, ni affection. Une de ses mains se posa dans son dos, plutôt ferme derrière le tissus fin de sa robe courte. Son autre main, elle, se posa sur sa cuisse nue. Au contact de la peau contre la peau, Effy sentit le léger tremblement... si léger mais pourtant bien présent. Désir ? Excitation ? Un mélange des deux ? Souvent, les hommes réagissaient comme ça quand elle décidait de s'amuser et de séduire. Une main sur la cuisse, un regard en biais, une position particulière, des jambes dénudées... tout pouvait faire tomber un mec. Après tout, ils étaient tous pareils, avec quelques exceptions certes, mais quand une belle fille leur faisait de l'oeil l'idée de finir dans son lit s'imposait dans leur esprit pour ne plus le quitter. c'était si simple de s'amuser avec eux... Et en ce moment, Effy pensait bien que son jeu avait été mené à bout avec le jeune Sidney.

Quand au surnom ange, c'était bien sûr ironique. Le jeune homme n'avait rien d'un ange;.. sauf peut être ce visage doux et charmant, ces cheveux d'une couleur oscillant entre le châtain et le blond par reflets... Mais rien que ces yeux prouvaient bien qu'il était le contraire de ce qualificatif... Un ange se serait il jeté dans le péché, la luxure et la manipulation de personne comme lui ? A croire que le Diable avait prit l'habit de l'ange et le faisait jouer comme un pantin avec les autres agneaux de Dieu. Ange rejeté ou archange d'un autre ciel, Sidney n'avait rien de l'enfant prodige du créateur.

Pensant son jeu terminé et finit dans quelques secondes, le temps qu'il lui révèle ce qu'il voulait. Mais Effy fut surprise par la soudaine crise de rire du jeune garçon. Il se moquait d'elle ? Elle ne l'avait jamais vu autant rire. Avait elle dit quelque chose de stupide ? Fronçant légèrement les sourcils et le nez, les mains de la belle, posées sur le torse de son compagnon se retirèrent doucement. La peur du ridicule et qu'on la prenne de haut stoppèrent légèrement la jeune fille dans son élan. Dire que deux minutes plus tôt l'affaire lui semblait bouclée. Le garçon semblait plus dur à séduire qu'elle ne le pensait...

Mais comme pou contredire ses propos, il stoppa sa crise et se remit à lui parler, s'approchant près d'elle, utilisant ses meilleurs atouts de séduction. Alors le jeu semblait inversé ? De séductrice elle devenait séduite ? Et cela marchait plutôt bien. Le souffle de la jeune fille s'accélèrait légèrement au fur et à mesure qu'il s'approchait, que la peau touchait la peau... Se n'était pas un hasard que Sidney soit vu comme un play boy dans le centre. Mais quand les deux plus grands séducteurs commençaient un jeu dangereux... lequel des deux ressortait vainqueur ?

Qu'il la désire, elle n'en doutait pas. Elle même le désirait, même si Cook l'empêchait de faire ce qu'elle voulait, elle restait cet électron libre qui faisait ce qu'elle voulait de son corps et avec qui. Mais que se soit l'unique raison à sa présence avec elle, elle en était moins sûre. Il cachait encore quelque chose, mais elle parviendrait à le découvrir...

Stoppant les allez retour du visage de Sidney en mettant sa main sous son menton, la jeune fille fit glisser ses lèvres fines à quelques millimètre de la peau de se dernier, passant sur la joue puis descendant dans son cou pour y laisser un petite pression de ses lèvres sur sa peau douce et parfumée. Remontant légèrement, elle attrapa le lobe de l'oreille entre ses dents avant de chuchoter doucement et sensuellement.

Et comme avance à une superbe récompense, les lèvres roses se posèrent sur celle du garçon.

E

I

S

A

« Pauvre Cook... »

S

« Si je lui raconte tes écarts, il ne va peut-être pas apprécier… »

S

« Je ne raconte rien à ton soit disant petit ami et tu es à moi, Chérie… »

Le baisé n’avait pas duré très longtemps, cela, elle s’en serait douté. Et la main tremblante du garçon avait reprit sa place sur la peau nue de sa cuisse. Elle semblait avoir reprit le dessus dans ce jeu de séduction et de domination. Ils étaient deux dominants après tout, elle, la panthère qui, dans la jungle, régnait en solitaire sur ses terres et lui, le loup, sauvage et toujours groupé, qui constamment était appelé à prouver son statut de supérieurs aux autres membres de sa meute. Les animaux avaient bien choisi leurs hôtes qui leur faisaient honneur dans ce jeu pourtant si important. Comme dans la nature, les deux essayaient de dominer l’autre, à puissance égale dans leurs corps de bipèdes. La panthère qui partageait son être semblait ronronner de plaisir de ce trouver dans cette sorte de défi, elle rappelait doucement à Effy que c’était elle qui devrait sortir gagnante, que le loup était amusant, puissant certes, mais moins que le félin. Ces ronronnements réconfortaient la jeune fille qui en puisait sa force de caractère. En effet, même si la main tiède du jeune homme courait le long de sa cuisse, la sensation de gène habituelle était transformée par la panthère en caresse agréable dont elle s’accommodait à merveille.

Mais la panthère n’était pas la seule dans ce corps de jeune femme. Et l’évocation de Cook fit froncer les sourcils d’Effy, provoquant un léger grondement de la panthère devant la soudaine hésitation de sa protégée. Dire tout à Cook ? En effet, il ne serait pas ravit. Mais Sidney ne connaissait donc pas la réputation de son homme ? Lui qui était si violant et qui aurait détruit le premier qui lui aurait parlé d’elle… et qui l’aurait détruit elle au passage. C’était du chantage qu’il lui faisait maintenant… Le loup, comme son cousin le renard, était un malin et se servait de chaque faille chez son adversaire. De nouveau la panthère lui ordonnait de ne pas se laisser faire, de ne pas faiblir et d’elle même trouver la faille du jeune homme. Mais que pouvait bien faire tomber Sidney du pied d’estal sur lequel il avait trouvé refuge ? Elle ne connaissait que les rumeurs sur ce garçon, les bruits de couloirs et ce qu’elle avait put apprendre de lui en passant quelques temps en sa compagnie. Il n’y avait rien de très réutilisable, surtout pas en cette situation. L’intelligence de la panthère semblait chercher une solution tandis qu’Effy souriait en coin au garçon, cherchant elle aussi une parade.

« En effet, il ne risque pas d’apprécier… et ton beau visage s’en retrouverait estropié. »

Son visage était comme la marque de fabrique de Sidney dans cet établissement. Un Don Juan avec une gueule cassée vous en trouvez beaucoup ? Cook dans ses excès de fureur, aurait vite fait de rendre cet ange aussi hideux qu’un estropié. Effy n’avait pas peur de Cook, même s’il lui était arrivé de recevoir la fureur du garçon, il ne lui avait jamais fait autant de mal que ça. La jeune fille était volage et il le savait. Quand au dernier qui avait essayé de la touché, il c’était retrouvé avec les deux genoux brisés. Alors la désirait il au point de se retrouver unijambiste ? C’était flatteur.

« Mon pauvre chou, tu ne sais pas à quoi tu t’attends avec lui. »

Faisant glisser sa main gauche de la joue sur garçon jusqu’à son torse, la main se retrouva au contact de la peau nue en passant sou le tee shirt du garçon, faisant comme une sorte de danse dans ses mouvements d’une lenteur et d’une douceur remarquable.

« Je suis joueuse et toi aussi. Mais moi contrairement à toi, je n’ai rien à perdre. »

Mots sifflés comme une promesse acerbe dans le creux de l’oreille de son compagnon de jeu. Cook n’était que secondaire pour elle, juste pour éviter d’être seule. Elle l’appréciait, rien de plus, et aurait vite fait de retrouver quelqu’un.

« Avous toi vaincu et je t’offre ce que tu veux. »

A

« Tu penses donc que je suis incapable de faire le poids face à ce violent excessif ?! »

S

« Parce que tu crois que j'ai peur de perdre quelque chose. Je n'ai rien à perdre ma petite, réfléchie un peu, comment est-ce que je suis...? Suis-je du genre à me soucier de ça ? Suis-je du genre à m'attacher à quelque chose au point d'avoir peur de la perdre ? »

I

« Jamais tu ne sauras... Jamais, ha ha ha... »

I

P