Les surveillants sont délicieux...

Libre

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Dans un bruit lent et grinçant, on avait poussé la porte qui donnait au couloir de cellules. Ce bruit lancinant résonna longtemps aux oreilles de la créature que l’on traînait sans ménagement au bas du court escalier menant aux grandes cages qu’étaient les cellules. Si la douleur n’avait pas été présente, elle se serait cru morte. Mais Cassie sentait bien chacun de ses muscles langoureusement se faire hacher menue par la douleur qui se propageait dans ses veines. Sa tête creuse, elle ne se souvenait même plus de ce qu’on lui avait fait aux labos, ni de ce qui avait suivit, ni de qui elle était, d’ailleurs.

Elle n’avait qu’une certitude, être en vie. Et elle aurait donné cher pour être morte et ne plus souffrir.

C’était un homme, pas très costaud, qui semblait être un laborantin, ou un scientifique, qui traînait l’animal dans une cellule. Oui, la faiblesse avait forcé la demoiselle , bien malgré elle, à revêtir cette forme animal dont elle ne se servait que peu. La panthère était noire, et lorsqu’elle fut lâché au sol, pauvre chiffe, immobile, elle ressemblait plus à un amas de vêtements C’est d’ailleurs quelques vêtements qui recouvrir son corps éméché, lancé nonchalamment par l’homme avant qu’il ne sorte et disparaisse dans un claquement de portes et de verrous. La panthère ne bougeait pas, hormis une de ses pattes de velours qui tressautait sans qu’elle puisse l’en empêcher. Elle se forçait à garder les yeux fermé, roulé sur elle-même.

Elle ne connaissait pas cet endroit, ne se trouvant là que par hasard et concours de circonstance. Oui, elle n’était pas du genre à avoir des ennuis, c’était clair. Qui aurait put s’en prendre à elle, discrète sans prétention, rêveuse et la plupart du temps souriante, attentionnée? Ces scientifiques n’avaient pas hésité, lui faisant subir tortures sur tortures. Elle ne se sentait même plus humaine. Et elle se doutait qu’ici étaient les cellules, les prisons, et se demandaient combien de prisonniers la fixaient, combien se demandait si elle était en vie.

Elle dut revenir à la conscience de sa situation, car son corps se métamorphose lentement en celui, paraissant minuscule dans l’obscurité, d’une jeune fille pale a l’ample chevelure brune et incoiffable qui à l’habitude rougeoyaient élégamment à la lumière du jour ou de la nuit. Mais ce corps nu était des plus ternes,e t lorsqu’il se redressa lentement, il aurait put être celui d’un cadavre. Lentement, Cassandra s’habitua à l’obscurité, et, encore dans le vague, se saisit, main tremblante, de l’ample chemise qu’on lui avait jeté dessus. Elle l’enfila maladroitement, s’arrêtant ensuite de bouger pour reprendre son souffle, qui était court et sifflant. On lui avait fournit des sous-vêtement, grand dieu, et elle remercia le monde entier pour cet attention quand elle se vêtit. Puis assise par terre, elle perçu le mur humide qui était à son côté, et s’y pelotonna, bras enroulé autour des jambes, priant pour que les bruits qu’elle entendait discrètement à son côté ne sois pas preuve de la présence d’un nouveau malheur.

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« Cassie… Cassandra… C’est Sidney, tu vas bien ? »

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pourquoi

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Elle avait enfin distingué une silhouette qui, auparavant immobile, avait commencé à s’agiter. Elle avait perçu une respiration, quelque chose de rauque, qui la fit frémir. Quelle bête monstrueuse pouvait se tasser dans la cellule voisine? D’ailleurs, y avait-il des barreaux pour la protéger? Elle en doutait, et son regard bleu si électrique se fit terrifié. Cet être venait-il également de reprendre connaissance? Effy..? Était-ce elle? Non, elle ressentait une présence plus imposante, masculine, à n’en pas douter. Vraiment, jamais encore, tassée sur son mur comme elle était, elle ne s’était sentit si humiliée, si fragile, si angoissée. Et ce qu’elle craignait se produisit, la silhouette s’était redressé et approché d’elle rapidement. Étouffant un couinement, Cassie se recroquevilla sur elle-même, ses frêles genoux agités de tremblements incontrôlés. Elle avait froid, elle avait peur, et rien n’existait plus à part sa peur et ce froid.

Puis le doute se mêla a ses certitudes. Il parla, et si elle ne el reconnu pas tout de suite, il y avait une angoisse semblable à la sienne dans sa voix pure qui résonna, chuchotement, empressé Son nom, répété à plusieurs reprises, comme une prière. Il la connaissait, lui demandait comment elle allait? Incertaine, elle libéra ses membres qu’elle avait contracté contre son buste, et se laissa choir d’épuisement,au sol, ses jambes nus et très blanches dans l’obscurité. Était-ce… cette voix… Elle la connaissait pourtant. Elle eut un sanglot étouffé de rage contre sa tête douloureuse qui ne faisait que lui rendre plus difficile l’éloignement de la peur. Puis elle desserra ses menus points et, prenant son courage à deux mains, s’approcha, lentement, trempant presque sur le sol humide. Épuisé, elle finit par se laisser aller contre les barreaux, toute proche de ceux ou était appuyé le jeune homme. Elle essaya d’étudier ses traits dans l’obscurité, et le sang qu’elle vit sur son visage aux traits si fins et familiers lui donna la nausée. Elle se frotta le visage et les yeux du plat de la main, voulant être sûre qu’elle ne rêvait pas.

Car le regard si calme et protecteur qu’elle lisait sur elle était on ne peut plus déplacé en ce sinistre endroit. Refusant encore d’y croire totalement, elle eut un pauvre sourire sur ses fines lèvres et entrouvrit enfin la bouche.

« Si… Sidney. »

Sa voix n’était que murmure, pourtant cristallin, mais qui dévoilait toute la souffrance qu’elle endurait, et surtout, son épuisement. Elle tendit vers lui une main tremblotante, qu’elle faufila entre les barreaux glacé, et effleura du out de ses doigts fins la joue légèrement tiède du garçon. Sans qu’elle put les retenir, de silencieuses larmes coulaient sur ses joues à la pâleur fantomatique. Des larmes d’excuse, pour l’image affligeante qu’il devait supporter d’elle, d’excuse pour le tracas que cette vision semblait lui infliger, d’excuse car elle était dans l’impossibilité de franchir ces barreaux pour venir près de lui. Ses doigts se promenaient sur le visage si familier, et elle rencontra le filet de sang bouillant qui coulait des lévres fines du jeune homme. Elle l'essuya du bout des doigts.

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« Qu'est-ce qu'ils t'ont fait ? »

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tuer

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« Tiens, je pense que tu en as plus besoin que moi... »

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Non, il ne souriait pas. Comme à l'habitude, Sidney était très distant, et Cassie pouvait le sentir tendue, la mâchoire serrée sous ses doigts. Les lèvres de la jeune femme s'entrouvrirent légèrement et elle soupira de façon inaudible. Ce contact lui était des plus rassurant, mais subitement elle avait retiré sa main, hésitante. Elle ne s'était jamais permise de geste aussi familiers avec lui, et avait peur de l'inquiéter, qu'il la croit fragile; Mais elle tourna les yeux et son regard se plongea dans celui, énigmatique, du jeune homme brun, qui se résolvait à afficher un calme rassurant.

Puis Ce fut une main à la chaleur envahissante qui alla s'attarder sur les larmes silencieuses de la brune. Tandis qu'elle lançait un regard de suppliciée au bûché au jeune homme, elle eut envie de se dégager. Il était, dans la faiblesse psychologique qui habitait Cassie, certes sa seule issue mais elle trouvait mal qu'il ait à se forcer à agir si gentiment envers elle. Elle lui dessina un sourire contrit, oui, il n'avait pas à se forcer, elle savait combien cette proximité devait lui coûter. Oh, elle en savait bien peu sur le jeune homme, et était certes rêveuse mais aussi observatrice. De nombreuses jeunes filles avaient déjà été remparés par le beau jeune homme, d'autres s'étaient plaint de s'être fait manipulées, tandis qu'elle Avait eut aussi vent du caractère belliqueux de Sidney... Mais elle ne savait pourquoi, peut-être à cause de son caractère si empathique, elle ne pouvait se méfier de lui. alors elle bénit cette main qui séchait ses larmes. Sa voix était rassurante, elle s'y raccrocha comme à la vie, et aurait voulu répondre, tout débiter d'un trait, mais sa voix s'éteignit dans un couinement léger. Sa gorge était nouée, elle baissa le regard, honteuse, ses cheveux cascadant devant son visage ravagé par les larmes. Elle aurait tellement voulu lui répondre... Elle ne sut combien de temps elle resta là, la tête vide.

Il se détacha d'elle et elle eut un imperceptible mouvement vers l'avant. Non, elle ne voulait pas qu'il s'éloigne. Puis elle se ravisa, se maudissant sa faiblesse. Après tout, son air était si sérieux, il ne devait pas trop s'inquiéter pour elle, et elle devrait cesser de l'ennuyer; Le tremblement des jambes endoloris de cassie s'étant calmé, elle se remit à respirer à petits coups rapides, mais plus détendus. Subitement, elle sentit le poids mort de la veste qu'on posait sur ses épaules et elle tressaillit violement, perdant à nouveau un regard perdu dans celui du garçon. Elle réussit à parler, et articula dans un souffle un simple "Merci...".

Elle continua à l'observer, et se surprit à se tordre douloureusement les mains, dans un geste de stress compulsif. Il avait l'air impassible, mais, ...ces tremblements? Oui elle les voyait parfaitement, tout comme ses mains tellement crispés sur les barreaux que leur phalanges en blanchissaient dans l'obscurité. Et ce regard, vague, mais résolument déterminé à elle ne savait quel sombre destin.... Cette prise de conscience la terrifia et le garçon lui sembla momentanément terrifiant. Un coup de fatigue innommable la submergea. Lentement, elle recula, glissant ses jambes devant elle. Comme elle tremblait, elle réussit à lui dire.

" Tout va bien? J'ai fais... quelque chose de mal?..."

« De rien… »

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« Je ne vois pas ce que tu aurais pu faire de mal… »

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« J’aimerais vraiment pouvoir être près de toi… Et te rassurer… Excuse mon comportement… »

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Vraiment, il était si calme... elle respectait infiniment les gens assez fort pour ne pas ressentir de peur, ou pour tout simplement ne pas la montrer. Elle semblait se calmer, tandis qu'elle garder son regard bleue électrique dans celui plus pâle du garçon. Sa voix continua de rassurer la jeune femme, et elle cessa de trembloter si bêtement. son regard se faisait plus agréable à chaque seconde, et, y étant tout absorbé, Cassie eut du mal à décoder les paroles de Sidney. Elle se sentait encore totalement dans le vague, et aux mots "être près de toi" elle crut qu'il se moquait d'elle. Après tout, il n'y avait pas plus simple. Puis, réalisant sa stupidité, elle secoua la tête, se mordant la langue de sa bêtise. Le garçon ne connaissait probablement pas le don assez spécial de la demoiselle, et elle même avait tendance à l'oublier, étant trop... humaine parfois. Il lui fit dos, et elle ne supporta pas ce retournement de situation. Non, elle voulait être auprès de lui!

Elle mit d'une main déterminé quelques mèches de cheveux à leur place, derrière ses oreilles, et dans un léger bruit d'aile soyeuses, elle se métamorphose en une toute petite mésange bleue qui sautilla avec vivacité dans l'autre cellule. l'animal était d'un bleue électrique, mais sa taille minuscule était presque insultante de fragilité. De toute façon, Cassie était trop faible pour rester longtemps métamorphosée ainsi, et elle retrouva en quelques instant sa silhouette fine de jeune fille. Elle était toujours vêtue, enroulée dans le manteau du jeune homme. Cela était une des particularité heureuse de la métamorphose, et qui différait en cela de l'animorphose. Elle ne se retrouvait pas dénudé après, car elle pouvait changer ses vêtement de forme également. Elle s’ébroua silencieusement, elle se tenait accroupie. ses cheveux reformèrent de soyeuses boucles et son teint devint plus coloré;

Elle s’autorisa un regard interrogatif au jeune homme, priant pour qu’il ne trouve pas cette transformation trop futile. Elle s’autorisait un sourire, quand ses forces la quittèrent de nouveau; Son regard devint vague, elle chancela. Elle s’abattit sur le flanc droit, sa tête allant heurter les genoux de Sidney. Elle était à moitié dans les pommes, et son esprit n’avait même plus la force de se sentir stupide. Elle resta allonger, paraissant minuscule, fragile, et enfermer aux côtés d’un être dont elle ne connaissait rien, et duquel l’animorphose aurait peut-être envie de se repaître d’une petite mésange tombée de l’arbre. Sa respiration silencieuse était entrecoupé, et des mèches brunes barraient son visage fin. Sa longue chemise bayait, découvrant de nombreuses marques de coup sur les cuisses.

Le garçon, toujours aussi calme, avait l’allure d’une personne qui réfléchissait, mais il n’en était rien, il fixait le mur en face de lui, mais il ne pensait à rien, une chose assez dure à faire, vider son esprit, et le garçon savait le faire à merveille. Il sentait parfois un picotement agir dans sa nuque, alors il faisait craquer doucement sa nuque, ses mains tremblaient beaucoup moins qu’avant, seulement quelques fois par ci par là. Il était incapable de dire ce que pouvait bien faire la jeune fille dans son dos, mais il ne se posait même pas la question, passif au possible.

Il ne bougea même pas une oreille lorsqu’une mésange se retrouvait face à lui. Il la regardait comme si c’était tout à fait normal et qu’il voyait ça tous les jours. Il eut même un faible sourire, car qu’elle revienne vers lui alors qu’il faisait son distant, lui faisait assez plaisir. Il sentit tout de même un picotement bien différent que ceux du à la chaise électrique, car d’un côté de sa tête, de son corps, se trouvait bien une bête féroce qui trouverait cet animal assez appétissant, surtout dans les conditions et qu’il allait peut-être se retrouver sans manger plusieurs jours, autant avoir un petit quelque chose sous la dent. Mais le garçon savait se contrôler, et la bête folle, au fond de lui, il la retenait facilement. Oui, la bête folle, folle de rage maintenant, folle de rage d’avoir laisser partir, s’envoler, un si appétissant repas. Mais il ne bougeait toujours pas, cette fois en réelle réflexion et communication avec son hôte, la bête désirait sortir un peu pour crier sa colère et pourquoi pas croquer un bout de la belle, de l’humain en quoi c’était transformé l’oiseau. Et le jeune homme, pour se concentrer et ne pas céder à son double, posa ses index de chaque mains sur ses tempes, pour se décontracter en fermant les yeux.

Le garçon sursauta à moitié, seulement à moitié, car il fut très surpris de recevoir quelque chose sur ses genoux. Quand il r’ouvrit les yeux, il comprit que la jeune femme n’avait lus beaucoup de force, et d’un geste protecteur, il poussa délicatement les mèches de cheveux qui barraient son visage, en faisant cela, il la regarda avec toujours ce même air calme et passif. Puis il continua à passer ses doigts dans les cheveux ondulés de la demoiselle, entremêlant ses doigts dans ses boucles, mais son regard dériva sur le reste du corps de la jeune femme, pour finalement arriver à ses cuisses. Il remarqua immédiatement les marques, et un grondement sourd sortant de sa poitrine se fit entendre, il grogna légèrement pendant quelques secondes, mais il finit par se calmer, sa respiration maintenant très irrégulières, il se retenait d’aller provoquer le gardien qui se trouvait derrière la grande porte en bois après le couloir où se trouvait toutes les cellules. Il avait besoin de se défouler, sentant un trop plein de colère au fond de moi, il avait plus précisément besoin de tuer. Il ferma les yeux, se concentrant pour retrouver un rythme cardiaque normal. Seulement, il mit bien du temps, son jeu de passer sa main dans les cheveux de la jeune fille l’aidait beaucoup, cela agissait comme un calmant.

Il devait vraiment paraître pour un garçon étrange, mais surtout assez dangereux. Car les femmes qu’il avait conquises étaient sous le charme, les autres se disaient manipuler mais elles ne pouvaient pas non plus lui résister, et les hommes ne supportaient pas de le voir avec toutes ces filles à ses pieds, mais il n’éprouvait pas le besoin de la compagnie des garçons, la solitude ne lui faisant aucun effet. Sidney sera et a toujuors été un garçon mystérieux.