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 Vision spectrale. ( Paul )

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Alice Nicolsons

Alice Nicolsons



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Who I Am:
Condition dans le centre :: Détenue...
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MessageSujet: Vision spectrale. ( Paul )   Vision spectrale. ( Paul ) EmptyDim 10 Mai - 21:03

    A la seule lueur de la lune, qui lançait de grand rais au travers des bais vitrés du Salon, la silhouette était des plus fantomatiques. La jeune femme n'esquissait pas le moindre mouvement, seule l'ample robe d'un blanc fluide qu'elle portait, rappelant là encore un revenant, se balançait doucement au grès d'un vent invisible. Ajoutant à la fresque spectrale, une longue chevelure d'un blanc laiteux s'étendait jusqu'au bas du dos de la jeune femme, et ces longs cheveux ondulés étaient également des plus immobiles. Puis le pantin s'anima, et la squelettique apparition effleura de ses doigts étendues le tissus froissée qui l'enserrait. La main des plus délicate eut un ample geste jusqu'a venir s'immobiliser devant le regard transparent d'Alice. Elle savoura un instant, curieuse, la couleur des plus pâle que prenait sa peau blanche à la lumière de l'astre nocturne, puis, mettant un certain temps à lâcher du regard cette main, son corps se mit à marcher. Elle était pieds nue, comme d'habitude. Elle déambulait, comme désarticulée, même si ses gestes précautionneux conservaient encore une certaine grâce. La seule grâce qu'un corps amaigri au possible par la folie peut conserver. La pièce silencieuse dans la nuit lui semblait étrangère, et elle ne se rappelait plus comment elle avait atterrit ici. Elle se demanda un instant, amusée, qui elle était. Elle ne se rappelait même plus le choc qui lui avait retourné l'esprit.
    Et soudain ce fut le retour de l'angoisse, de la peur. Elle se figea, et, vive, pivota, fixant un point invisible dans la nuit du dehors. Seul le reflet que lui renvoyait la vitre lui répondit, un reflet où sa silhouette aux abois, qui aurait put être celle d'une biche apeurée, lui paraissait des plus famélique. Celle vue la désola. Quelle image devaient supporter tout ces gens autour d'elle, quelle horreur... Elle n'avait toutefois pas oublié le danger, et se réfugia en silence, comme elle en avait l'habitude, sous un meuble imposant et d'une jolie teinte laquée noire. Un grand piano à queue. Elle se tapie sous l'immense clavier, agrippa de ses doigts fragile ses genoux. On ne pouvait même pas faire la différence entre la couleur du tissus de son ample vêtement et celle de sa peau nue. Elle entendit de nouveau un bruit, et, aux aguets, garda le regard fixe, comme halluciné, sur l'obscurité qui l'entourait, ne sachant d'où viendrait l'inconnu.
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Effy Stonem
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Effy Stonem



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Animorphose: panthère noire

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MessageSujet: Re: Vision spectrale. ( Paul )   Vision spectrale. ( Paul ) EmptyLun 11 Mai - 14:05

    Paul était sortit de sa chambre, de nombreux cauchemars l'avaient prit cette nuit, d'horribles cauchemars... et maintenant une peur le saisissait : celle de se rendormir. Mon Dieu non, il ne voulait pas retomber dans le monde des songes qui lui faisait tant peur. Quels étaient donc ces choses qui terrifiaient tant ce jeune homme d'apparence mûre qui se dirigeait à petits pas vers le salon ? Des souvenirs... réels ou imaginaires mais des souvenirs tout de même. Avait il fait ces choses qu'il voyait en rêve, ou allait il les faire ? Oui sûrement... ou peut être pas du tout, il ne savait pas, ne savait jamais... et cette voix lui lui riait au nez quand il osait lui demander. /Non, ce n'est pas moi qui l'ai fait Paul... c'est nous./ Non, non, cela était impossible, il n'aurait jamais fait de mal à quelqu'un, jamais à un animal et surtout pas à un homme. Il était lâche, il était faible et gentil, combien même aurait il put penser blesser quelqu'un ? Non, ce n'était pas lui, c'était l'autre qui faisait ça. Du sang. Ce n'était pas lui. Un corps. Non... Un viol. NON. Il n'y était pour rien ! Paul poussa violemment la porte en bois du salon, oubliant totalement que le bruit pouvait alerter un ou deux gardiens. Heureusement, ce n'était pas le cas.

    Les larmes commençaient à perler au bord de ses yeux, poussant cette porte imaginaire qui s'obstinait à rester fermer pour les laisser passer. Porte qui, la plupart du temps, finissait par céder et donner libre cours aux larmes. /Tapette/. Comment pouvait il être si mauvais ? Ou comment lui avait il put en arriver là... /C'est toi qui m'a voulu/. Il ne savait plus, tant d'années, tant de trous, tant de cauchemars avaient rayé la notion de raison dans sa mémoire. Rien ne lui restait des temps passés où l'éducation qu'il avait reçut avait été la meilleure... Il était arrivé, avait tout réduit à néant, l'effort de professeurs, du majordome de la famille... tout. Et cela l’avait confiné, jours après jours, vers une folie qui grandissait en lui. Qui était rentrée, comme un parasite, dans son esprit et qui le contrôlait. Vous ne comprenez pas ? Je vous donne un exemple banal : Vous êtes dans une boulangerie, vous avez faim, vous décidez de prendre un croissant ; tout d’un coup Il vous donne l’ordre de prendre un pain au chocolat… alors, votre main vous amène vers cette dernière pâtisserie. Vous ne pouvez pas le contrôler, vous ne pouvez pas l'arrêter… mais parfois, il le laisse un peu tranquille pleurer dans son coin. Et ce soir , c'était le cas.

    Paul s'assit sur un des fauteuils, ramenant ses genoux contre son torse, genoux qu'il encercla de ses mains. Les larmes semblaient être retournée d'où elles venaient, laissant juste un jeune homme aux cheveux en bataille et aux yeux cernés se balancer doucement d'avant en arrière comme un enfant apeuré.
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